Les enseignants lozériens mobilisés contre la réforme du lycée professionnel
Mercredi 31 mai, un appel à mobilisation nationale contre la réforme du lycée professionnel était lancé par l’intersyndicale de la voie professionnelle. En Lozère, quelques enseignants et représentants syndicaux s’étaient réunis devant le lycée Peytavin de Mende pour dénoncer un projet de réforme qui, à leurs yeux, déconstruit au profit de logiques purement économiques.
Former de la future main d’œuvre plutôt que de futurs citoyens. Voila ce qu’augure la réforme du lycée professionnel aux yeux des enseignants et représentants syndicaux de Lozère, réunis ce mercredi 31 mai devant le lycée Peytavin de Mende.
La réforme de la voie professionnelle a été présentée par le Président de la République le 4 mai, en Charente-Maritime. Parmi les mesures qui cristallisent l’indignation des enseignants : l’augmentation des heures de stage. Si pour le Président il s’agit de « lutter contre le décrochage » pour tendre vers « 100 % d’insertion professionnelle » , Marlène Marques, enseignante lettre-histoire au lycée Peytavin, y voit « cataclysme» :
Signe de ce détricotage de la voie professionnelle aux yeux des enseignants : son passage sous double tutelle, l’année dernière, auprès du ministre de l’Éducation Nationale et du ministre du Travail.
Un autre sujet qui suscite la colère : le Pacte enseignant. Une mesure salariale qui s’appliquera à la rentrée prochaine à l’ensemble du corps éducatif, voie générale comme professionnelle – avec des différences toutefois.
Le Pacte enseignants prévoit de revaloriser les salaires des enseignants (jusqu’à 7 500 brut par an, soit 680 à 780 euros par mois pour la voie professionnelle). En contrepartie, ils devront assurer des missions d’accompagnement ou de remplacement, réparties en “briques”, en plus des heures de cours.
Pour Marlène Marques, il s’agit là aussi d’une remise en cause de la profession :