Le secteur de la petite enfance en mal d’attractivité
Jeudi 19 octobre, le secteur de la Petite enfance était appelé à se mettre en grève. Cette journée d’action était à l’initiative du collectif national « Pas de bébé à la consigne”, avec le soutien de plusieurs organisations syndicales, dont la CGT. Le mouvement a été suivi dans le département. Il s’agissait d’alerter sur les mauvaises conditions de travail.
Le secteur de la petite enfance n’attire plus et manque de personnel, s’inquiète le collectif « Pas de bébé à la consigne ». Pour y remédier, le collectif porte plusieurs revendications. Parmi lesquelles : une meilleure rémunération, une reconnaissance des formations diplômantes, et la mise en place d’un taux d’encadrement unique d’un professionnel pour 5 enfants (qui peut actuellement varier de 1 pour 5 à 6 dans le cas d’enfants qui ne marchent pas, et de 1 pour 8 dans le cas d’enfants qui marchent).
En Lozère, le problème de recrutement se pose aussi. Si pour l’heure la situation n’est pas alarmante, le manque d’effectif pourrait bien, à long terme, menacer la qualité d’accueil des structures lozériennes, comme le craint Marie Funten, directrice de la crèche de Chanac.
Le collectif est soutenu, entre autres organisations syndicales, par la CGT. Cette dernière en appelle à un « véritable service publique de la petite enfance ». Patricia Bonnefille, de la CGT des Fonctionnaires territoriaux de Lozère :
En avril dernier, la publication d’un rapport accablant de l’Inspection générale des affaires sociales (Igas) mettait au jour des situations de maltraitances dans les crèches. Parmi les causes citées par l’Igas : l’épuisement des professionnels, dû à une dégradation de leurs conditions de travail.
Depuis, la Première ministre a annoncé l’ouverture de 100 000 places supplémentaires en crèche d’ici 2027, et 200 000 places en plus d’ici 2030. Fin 2019, le baromètre de l’économie de la petite enfance de la Fédération des Entreprises de Crèches faisait état d’un « manque de 230 000 places en crèche, en plus des 450 000 existantes » en France.