La mairie de Châteauneuf recourt à la télémédecine pour lutter contre la désertification médicale
Depuis début novembre, une cabine de télémédecine a pris place dans les locaux de la mairie de Châteauneuf-de-Randon. Un pis aller pour le maire, pour faire face au manque de médecin sur sa commune.
Alors que le médecin le plus proche se situe à Rieutort-de-Randon, soit à environ 25 minutes en voiture, le maire de Châteauneuf-de-Randon, Bruno Durand, a pris l’initiative d’installer une cabine de télémédecine dans les locaux de la mairie.
Il a fait appel à la société Medadom. Coût de l’installation : environ 10 000 euros, aux frais de la commune, dans le cadre d’un contrat de 36 mois avec Medadom.
La cabine de téléconsultation a été installée dans une pièce aménagée exprès dans le hall de la mairie. Elle est dotée d’un écran et de plusieurs appareils de mesure :
L’implantation de ces télécabines médicales par des sociétés privées n’est pas soumise à autorisation, nous précise Nicolas Perrin, directeur de la Caisse commune de sécurité sociale (CCSS) de la Lozère.
A ses yeux, elles sont une solution pour les territoires confrontés au problème de démographie médicale, si tant est que leur usage reste limité aux petites consultations :
L’Assurance maladie participe par ailleurs financièrement à l’installation de télécabines dans les pharmacies, nous précise Nicolas Perrin :
Manière donc aussi de décharger les médecins traitants qui exercent sur le territoire. Lesquels ne recourent toutefois que très marginalement à la téléconsultation.
D’après les chiffres communiqués par la CCSS de Lozère, elle ne représente en effet qu’environ 2% du total des consultations effectuées en Lozère (2,2% en 2022, et 1,8% depuis début 2023 ; respectivement 4,4% et 4,2% en France), quand chaque médecin est autorisé à y recourir jusqu’ à 20% du volume globale de son activité.
A noter enfin que les 20-39 ans sont ceux qui y recourent le plus dans le département : ils représentent 34,2 % des patients, dont 18,3% ont 20-29 ans. Au niveau national cette tranche d’âge est représentée à 45,2%, dont 24,7% des patients ont entre 20 et 29 ans.