Face aux importations de miel à bas prix, les apiculteurs français en danger
Pour faire d’avantage de marges, les négociants français de miel se tournent vers l’import, quitte à acheter du miel de très mauvaise qualité. La production française reste bloquée sur les fermes, les entrepôts des négociants étant saturés de miel d’import à bas prix. Cette situation impacte tous les circuits de vente y compris la vente en détail.
Près de cent cinquante apiculteurs ont manifesté à l’appel de la Confédération paysanne jeudi dernier à Paris pour dénoncer les problèmes de méventes de miels qui touchent la profession. Un appel soutenu par l’UNAF, le SNA, dont les présidents étaient présents, et par la FFAP. Des difficultés causées par les accords de libre-échange qui mettent en péril leurs revenus, et par l’attitude des négociants de miel. Le principaux négociants de miels français importent du miel étranger sous payé à moins de deux euros le kilos. Un prix qui ne rend plus le miel français concurrentiel. Problème, ce miel importé d’Ukraine, de Chine ou d’Amérique du Sud est de mauvaise qualité, et les accords de libre-échange ne permettent pas d’encadrer les prix. La profession a été reçue jeudi dernier par le cabinet du ministre de l’agriculture. Muriel Pascal apicultrice, du syndicat de la confédération paysanne de la Lozère était présente.
Un déblocage d’aides a été demandé par la profession, mais aussi des demandes plus structurelles
Du côté des négociants, l’entreprise Michaud qui représente 80% du secteur vend principalement du miel importé. Une nouvelle rencontre avec le cabinet du ministre doit avoir lieu d’ici à trois semaines.