Le tribunal de Mende fait sa rentrée sous le signe de l’inquiétude
« J’avais commencé l’année 2024 sous le signe de l’espoir, cette année c’est la nébulosité. » Voilà comment le président du tribunal de Mende, Yves Gallego, a ouvert l’annuelle audience solennelle qui fait office de rentrée pour le personnel judiciaire. Un moment également pour le procureur de la République, Valéry Morron, de présenter un bilan de l’année venant de s’écouler.
En quelques chiffres, environ 4200 plaintes ont été déposées l’année dernière, 357 garde à vues et 83 personnes déférées devant l’autorité judiciaire. Des chiffres en hausse par rapport à l’année dernière mais qui ne veulent pas forcément rimer avec une augmentation de violence, rappelle le magistrat, mais plutôt une meilleure prise en charge.En revanche, les stupéfiants sont, quant à eux plus présents sur le territoire, notamment l’apparition de consommations de drogues dures dont la Lozère était jusqu’à là épargnée et qui inquiète le procureur de la république, Valéry Morron.
Cette audience solennelle est également l’occasion pour le corps judiciaire de rappeler l’éternel problème du manque de moyens. Alors que le plan national de programmation 2023-2027 prévoit le recrutement de 1500 nouveaux magistrats en France, aucun n’est pas encore prévu pour la Lozère.
Ce manque de moyen est humain mais également matériel. L’année dernière à la maison d’arrêt de Mende, jamais il n’y a eu autant de détenus dormant sur des matelas à même le sol.