A Saint-Chély, la maire confrontée à la défiance des élus de sa majorité
Remue ménage à la marie de Saint-Chély. Un nouveau Conseil municipal est fixé ce vendredi 31 mars, après deux annulations les 7 et 27 mars derniers. En cause : les élus de la majorité procèdent à une politique de la chaise vide pour marquer leur désaccord avec la politique menée par l’actuelle édile, Christine Hugon.
La situation de blocage se poursuit à la mairie de Saint-Chély-d’Apcher. Lors du conseil municipal du 7 mars dernier, la maire, Christine Hugon a dû faire face à l’absence de la quasi-totalité des membres de sa majorité (19 sur les 20). En cause : ses colistiers ne sont plus en accord avec sa politique. Christine Hugon avait alors choisi de reporter le conseil municipal au lundi 27 mars, dans l’espoir de débloquer la situation.
Sauf qu’une nouvelle fois, les chaises des élus de la majorité étaient vides ce jour là. Seuls huit membres du Conseil, pour la plupart issus de l’opposition, avaient répondu présents. Le quorum n’étant pas atteint, la maire a donc été contrainte de reporter pour une deuxième fois la séance. Une nouvelle convocation des élus est fixée à ce vendredi 31 mars.
Du côté de l’opposition, on reproche un comportement irresponsable de la part des élus de la majorité. Nicolas Planche va même jusqu’à parler de « putsch » politique.
C’est une insulte vis-à-vis des Barrabans et Barrabandes, et encore plus vis-à-vis des gens qui ont voté pour eux. A un moment donné, on démissionne et on repasse devant les urnes et c’est les électeurs qui choisissent.
Nicolas Planche
Chez la principale intéressée, on déplore le blocage des dossiers municipaux. « On est en train de bloquer beaucoup de choses, parce qu’il y a des délibérations qui doivent être prises pour faire avancer la collectivité. […] Je pense que c’est un déni démocratique. […] C’est une trahison et un coup de poignard dans le dos », regrette Christine Hugon.
Contactés par nos soins dans la foulée de ce dernier conseil du 27 mars, les élus de la majorité nous ont indiqué ne pas vouloir alimenter davantage la polémique. A voir si ce vendredi 31 mars, la situation se débloque.
Ecoutez le reportage de Julien Rojo (Radio Margeride) :