Colère des agriculteurs : le préfet à la rencontre des JA et de la FDSEA de Lozère
Ce lundi 19 février, les Jeunes agriculteurs (JA) et la Fédération départementale des syndicats d’exploitants agricoles (FDSEA) de Lozère ont invité le préfet à venir rencontrer leurs adhérents pour faire part de leurs revendications pour le département.
A J-4 du Salon de l’agriculture, la pression est toujours de mise pour les agriculteurs. En Lozère, la semaine dernière, les JA et la FDSEA – syndicats agricoles majoritaires du département – lançaient un compte à rebours. Ils l’avaient inscrit au feutre rouge sur plusieurs radars, bâchés par leur soin, du département. Manière de prévenir de nouvelles actions à venir.
La première a eu lieu ce lundi 19 février, au GAEC de Privat de Chanteruéjols, sur les hauteurs de Mende. Les deux syndicats y ont organisé une rencontre entre leurs adhérents et le préfet, Philippe Castanet. Deux semaine après la levée des blocages, il s’agissait d’ouvrir la voie au dialogue explique Jean-François Maurin, président de la FDSEA de Lozère :
Manière de maintenir la pression, d’autant que pour Hervé Boudon, président des JA 48, la Lozère est l’oubliée des annonces du gouvernement :
Les deux syndicats ont soumis au représentant de l’État une liste de 75 propositions pour la Lozère. Reste à savoir maintenant ce qui pourra être retenu au niveau national. Philippe Castanet, préfet de la Lozère :
Parmi lesquelles : les prairies sensibles, c’est-à-dire interdites au labour. Faute de quoi, les agriculteurs risquent des pénalités sur les aides de la PAC. Avec 89 000 hectares classés comme tel dans la nouvelle cartographie, la Lozère est l’un des départements français qui en compte le plus.
Le préfet a fait remonter plusieurs solutions auprès du gouvernement pour que soit révisé ce classement : par exemple en échangeant des parcelles, ou en instaurant un système de “clause de sauvegarde” afin que les agriculteurs ne soient pas empêchés de labourer une partie de ces parcelles.
Ce mardi 20 février, la FDSEA et les JA de Lozère poursuivent les discussions. Sur une autre exploitation basée à Allenc, ils ont invité les directeurs des grandes surfaces du département « afin de trouver des solutions pour permettre aux agriculteurs de Lozère de pouvoir continuer à fournir des produits de qualité et respectueux de l’environnement » indiquent-ils dans un communiqué.