DNC – Blocage de l’A75 : « Si ça arrive chez nous, il faudra qu’ils nous tuent pour abattre nos vaches ! » Les premières réactions sur place
Jeudi 11 décembre, dès 17 heures, plusieurs dizaines d’engins agricoles ont bloqué l’autoroute A75 au niveau de la sortie 37, sur la commune du Buisson. Au total, une centaine d’agriculteurs ont passé la nuit sur le rond-point de l’échangeur de l’autoroute vers la D809. Une manifestation en réponse à l’abattage total d’un troupeau atteint par la dermatose nodulaire contagieuse dans l’Ariège. Pour Steeve Barbé, entrepreneur forestier, bloquer reste l’unique solution pour se faire entendre.
Même son de cloche pour Fabien et Élie, tous deux jeunes éleveurs sur les communes de Barjac et Mont-de-Randon. Peu habitués aux manifestations, ce sont les images des blindés et des violences policières contre les agriculteurs venus en aide en Ariège qui les ont poussés à rejoindre le mouvement.
Présents en nombre sur le blocage, les adhérents de la Coordination rurale appellent à la déclassification totale de la DNC. Ce matin, plusieurs dizaines d’agriculteurs étaient encore en place et attendaient d’être relayés. Ce vendredi, à 10 heures, l’A75 reste bloquée. L’autoroute est également barrée par des agriculteurs aveyronnais au niveau de la sortie 44, près de Sévérac-le-Château.
Ce vendredi matin, la présidente de la région Occitanie, Carole Delga, demande à la ministre de l’Agriculture, Annie Genevard, d’ouvrir le dialogue avec les représentants régionaux de la profession. Dans le même temps, la région a annoncé débloquer une aide d’urgence de 300 000 euros pour soutenir les éleveurs touchés par la dermatose nodulaire contagieuse.