Le futur Plan loup ne convient pas aux éleveurs de Lozère
Lundi 18 septembre à Lyon, le gouvernement présentait les principales mesures de son futur Plan national d’actions loup (PNA) 2023-2024 au membres du Groupe national Loup (GNL). Mais parmi ces derniers, ni les associations de protection de la nature, ni les représentants du monde agro-pastoral n’ont été convaincus.
Entre des organisations environnementales qui claquent la porte et des agriculteurs qui déplorent son manque d’ambition, autant dire qu’il aura fait l’unanimité contre lui. Le nouveau plan loup du gouvernement a été présenté lundi dernier dans ses lignes.
Parmi les 42 mesures qu’il contient, ce plan prévoit notamment une simplification des protocoles de tirs, une augmentation du quota du taux de prélèvement ou encore une meilleure prise en compte des dommages indirects subis par les éleveurs.
Soit une ligne directrice qui se veut davantage protectrice de ces derniers. Ce qu’ont notamment fustigé les associations environnementales. Or, face à une recrudescence de la population lupine, présente aujourd’hui dans 55 départements, ce nouveau plan reste insuffisant aux yeux des agriculteurs, tant du côté des JA que de la Confédération paysanne.
Hervé Boudon, président des Jeunes Agriculteurs (JA) de Lozère :
Dans un communiqué commun publié le 18 septembre, les JA et la FNSEA réclament notamment la suppression du quota de loups pouvant être abattus, fixé aujourd’hui à 19%.
Du côté de la Confédération Paysanne, simplifier les protocoles de tirs ne peut être la seule solution. Siméon Lefebvre de la Confédération paysanne de Lozère :
Ce cinquième Plan national d’actions loup doit entrer en vigueur en janvier 2024. Au lendemain de sa présentation, et au vu des déceptions suscitées de tous côtés, le Sénat a annoncé « le lancement d’une mission d’information pour auditionner l’ensemble des acteurs concernés et faire de nouvelles préconisations”, a rapporté Public Sénat.
LES CHIFFRES :
D’après les dernières estimations de l’Office français de la biodiversité (OFB), on estime à 1 104 le nombre de loups présents en France à ce jour. C’est quasiment deux fois plus qu’en 2018, date d’adoption du premier plan loup.
En Lozère, d’après les derniers chiffres communiqués par la préfecture, le nombre d’attaques attribuées au loup s’établissent à 58 (dont 111 bêtes tuées et 64 blessées) au 8 septembre 2023, contre 51 à la même période en 2022. Au total, 90 attaques (dont 388 bêtes tuées et 163 blessées) de loups ont été recensées dans le département en 2022, contre 30 (dont 90 bêtes tuées et 81 blessées) en 2021.