Les malades chroniques sans médecin traitant : sujet au menu de la venue de la ministre déléguée à la santé
Garantir un accès au soin à tous les Français, en priorité desquels ceux souffrant de maladie chronique. C’était l’un des objets de la venue en Lozère, vendredi 2 juin, d’Agnès Firmin Le Bodo, ministre déléguée chargée de l’Organisation territoriale et des Professionnels de santé auprès du ministre de la Santé et de la Prévention.
Lors de son déplacement en Lozère, la ministre déléguée chargée de l’Organisation territoriale et des Professionnels de santé auprès du ministre de la Santé et de la Prévention a notamment assisté au Comité de pilotage départemental « ALD (Affection longe durée) sans médecin ». Le but : permettre à toutes les personnes souffrant de maladie chronique, dite aussi d’affection longue durée (ALD), d’avoir un médecin traitant. Une promesse qu’avait fait le Président de la République en début d’année.
Pour ce faire, le ministère de la Santé a défini en mars un plan d’action. Il consiste à mettre en relation patients et médecins. Le principe est que ces derniers puissent se déclarer, s’ils le souhaitent, médecin traitant des personnes en ALD qui ne sont pas suivies régulièrement.
Aujourd’hui en France, plus de 700 000 patients en ALD n’ont pas de médecin traitant (MT). Cela représente 10,6 % de la population totale sans MT (6,7 millions de personnes), et 5,5 % des personnes en ALD (13 millions de personnes).
La Lozère est le département d’Occitanie qui compte plus de personnes dans ce cas, comme le précise Nicolas Perrin, directeur de la Caisse Commune de Sécurité Sociale (CCSS) de la Lozère :
En cause : le manque de renouvellement de médecins. Ces trois dernières années, la Lozère a perdu 10 médecins généralistes, ils sont aujourd’hui 56 à exercer dans le département. L’une des manières de lutter contre les déserts médicaux est de donner envie aux jeunes médecins de s’installer dans les territoires sous dotés. Mais pas question de le leur imposer, insiste la ministre déléguée à la santé, Agnès Firmin Le Bodo :
En Lozère, les personnes en ALD sans MT sont majoritairement des hommes de plus de 50 ans, et qui bénéficient de la Complémentaire santé solidaire (ex CMU). Les maladies les plus représentées sont les maladies cardiovasculaires, le diabète, et les affections psychiatriques de longue durée.