Orinoco // Bande dessinée
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Bandes dessinées de presse reprises au cinéma.
Avant d’attirer l’attention de nombreux éditeurs, la bande dessinée, appelée aujourd’hui « 9ème art », fut popularisée en France dans les années 50 au travers de la presse.Toute une génération découvrit la bande dessinée en parcourant les journaux, quotidiens ou hebdomadaires, de leurs parents.
- « La Famille Fenouillard » écrite et dessinée par Christophe de 1889 à 1893, est l’une des premières bandes dessinées françaises. Les personnages apparaissent dans un feuilleton illustré du « Journal de la jeunesse » le 12 janvier 1889. Le « Journal de la jeunesse » étant un hebdomadaire français illustré, fondé en 1873 qui disparaîtra en 1914. D’abord appelée « Cornouillet », la famille prend son nom de Fenouillard le 31 août dans « Le Petit Français illustré » journal des écoliers et des écolières, fondé en 1889 par Armand Colin. En 1961 l’histoire est portée à l’écran dans l’un des premiers film d’Yves Robert, avec Jean Richard dans le rôle d’Agénor, Sophie Desmarets, Léocadie son épouse, et ses deux filles, Artémise et Cunégonde interprétée par Marie-José Ruiz et Annie Sinigalia.
- « Bécassine »est unpersonnage de bande dessinée créé par la scénariste Jacqueline Rivière et le dessinateur Émile-Joseph-Porphyre Pinchon. Elle apparaît pour la première fois pour remplir une page blanche de la revue française « La Semaine de Suzette », hebdomadaire pour jeunes filles, du 2 février 1905. Son style de dessin, au trait rond, vif et moderne, inspirera une ligne graphique : la « ligne claire ». Bécassine, petite paysanne bretonne et cuisinière chez Madame de Grand Air sera l’objet d’un Long-métrage réalisé par Pierre Caron en 1940 sur un scénario de René Pujol. « Bécassine » n’est certes pas un chef-d’œuvre mais le film ne méritait sans doute pas les tombereaux de haine qu’il a suscités.
- « Le crime ne paie pas ». Dès 1950 et jusqu’en 1970 le quotidien France-Soir proposait « Le crime ne paie pas» une bande dessinée à format vertical, qui relatait des affaires criminelles qui avaient réellement existé. L’idée et les textes étaient de Paul Gordeaux et les dessins (en noir et blanc) étaient exécutés selon les époques par Jean Ache, Jean Bellus, Henry Blanc, Jean Lenoir, Louis Moles, Jean Effel, Jacques Pecnard, Louis Berings, Sennep, Jacques Grange, Jean Randier, Charles Popineau, William Marshall, ou encore Albert Uderzo, et bien d’autres artistes et dessinateurs de grand talent. Le succès populaire de cette BD incita Gérard Oury à réaliser, en 1962, un film en quatre sketches. Film servi par un beau casting : Edwige Feuillère, Michèle Morgan, Danielle Darrieux.
- « Les Amours célèbres » série, lancée par « France Soir » le 22 novembre 1950 pour faire le pendant à son autre grand succès, « Le crime ne paie pas ». Toujours bande dessinée à format vertical, relatant les amours célèbres à travers le temps, sur des textes de Paul Gordeaux puis de Robert Mallat suivit d’Yves Grosrichard. Un problème se pose souvent pour choisir la colonne des Amours célèbres ou du Crime ne paie pas, car il est souvent difficile, de séparer l’amour des crimes et les crimes de l’amour. En 1961, Michel Boisrond réalisera un film à sketches avec entre autres : Jean-Paul Belmondo, Philippe Noiret, Michel Galabru, Simone Signoret, Brigitte Bardot, Alain Delon, Pierre Brasseur, Jean-Claude Brialy, Edwige Feuillère et Annie Girardot.
- « Barbarella » est une héroïne de bande dessinée créée en 1962 par Jean-Claude Forest et qui apparaît d’abord dans les pages de « V Magazine » revue dite « de charme » au printemps 1962 avant de sortir en album en 1964 aux éditions Éric Losfeld. Le trait sensuel et l’imagination de Forest ont assuré son succès et Barbarella sera créditée de première bande dessinée pour « adultes ». En 1968, Roger Vadim adapte le premier volume de Barbarella au cinéma avec Jane Fonda dans le rôle-titre.
- « L’an 01 » est unebande dessinée de Georges Blondeaux, dit Gébé, publiée à partir de 1970 sous forme de série dans Politique Hebdo, puis dans Charlie Mensuel. Elle a été créée par Gébé, et a été enrichie par les propositions des lecteurs. « On arrête tout, on réfléchit et c’est pas triste ». Gébé délire autour de l’idée de révolution sans complexes, libertaire, jouissive et drôle. Un film fût réalisé en 1973 par jacques Doillon, avec une séquence d’Alain Renais, la participation de Jean Rouch et plus de 300 acteurs dont Gotlib, Coluche, Miou-Miou, Gérard Depardieu, toute l’équipe d’Hara-Kiri… Le film fît plus de 500 000 entrées et provoqua des troubles à Paris et dans plusieurs villes de province.
Émission produite, préparée, présentée et réalisée par Gilles Beg
Programmation musicale et archive.
- The end of all our exploring – the leftovers – Max Richter.
- Interior dialogues – My Brilliant Friend – Max Richter.
- In Spite of All – My Brilliant Friend – Max Richter.
- Elena & Lila – My Brilliant Friend – Max Richter.
- Portrait – Indian Sitar & World Jazz – Mukta.
- La porte du paradis – The City Of Prague Philharmonic Orchestra – David Mansfield.
- Triptyque – classique de la musique bretonne – Jacky Molard, Patrick Molard, Jacques Pellen.
- Thème – Le silence des agneaux – Howard Shore.
- L’affaire Fenayrou – Le crime ne paie pas – Georges Delerue.
- Filature – Le crime ne paie pas – Georges Delerue.
- Le masque de la duchesse – Le crime ne paie pas – Georges Delerue.
- Main Title Theme – Muholland Drive – Angelo Badalamenti.
- Alternative version – Barbarella [Original Motion Picture Soundtrack] – Bob Crewe and Charles Fox.
- Dhun – Godfather of World Music – Ravi Shankar.
- Kafi Holi – Godfather of World Music – Ravi Shankar. + (*)
- Camille – Le Mepris « BO » – Georges Delerue.