Bactérie E.coli : une Lozérienne mobilisée face aux risques de la contamination alimentaire chez l’enfant
Vous l’avez peut-être déjà croisée a l’Hyper U de Mende, au rayon fromagerie… C’est là qu’Émilie Vezinet, aide soignante à l’hôpital de Mende, mène des campagnes de sensibilisation pour alerter sur les contaminations alimentaires chez l’enfant liées à la bacterie E.coli. Combat qu’elle mène pour le compte de l’association « SHU-Typique Sortons du silence », qu’elle représente en Lozère. Rencontre
Le SHU, pour Syndrome hémolytique et urémique, est une maladie rare mais grave chez l’enfant. Elle est la principale cause des insuffisances rénales aiguës chez les moins de cinq ans, et nécessite un traitement à vie.
Cette infection est due à l’ingestion de la bactérie E.coli, que l’on retrouve dans plusieurs aliments consommés crus ou peu cuits, tels que la viande hachée, le lait cru, ou encore les pizzas surgelées – comme en témoignait, en 2022, le scandale des pizzas Buitoni.
Si cette bactérie est tolérée par les adultes, ce n’est pas le cas des enfants de moins de cinq ans. Ce que peu de parents savent. Un manque d’information contre lequel se mobilise « SHU-Typique Sortons du silence« . Créée en 2009 sur les réseaux sociaux, l’association a été reconnue d’intérêt général en 2020. En Lozère, elle est représentée par Émilie Vezinet, qui en est la secrétaire. Ludovic Terol l’a rencontrée :
En moyenne, 160 cas de SHU pédiatriques sont diagnostiqués chaque année en France. En 2022, le nombre de cas a explosé : 253 ont été notifiés à Santé public France. Un record depuis 1996, qui est l’année du début de la surveillance de la maladie par les autorités de santé.
Dans un communiqué datant du 14 février, « SHU-Typique Sortons du silence », avec le soutien du réseau d’avocats AvocAlim, a demandé à être reçu par le Ministère de l’agriculture afin de mieux anticiper les épidémies liées à la bactérie E.coli.