Face au manque de places d’hébergement d’urgence, des jeunes migrants laissés à eux-mêmes

Des toiles de tente déployées devant la préfecture et des personnes allongées par terre : mercredi dernier, RESF 48, le réseau éducation sans frontière, a mené une action coup de poing. Une manifestation pour alerter sur le manque de places d’hébergement d’urgence, notamment pour certains immigrés mineurs. Un première inquiétante en Lozère selon Jean-Claude, bénévoles du réseau. Alors, les membres de l’association s’organisent comme ils peuvent.
En cours de procédure après un premier refus de reconnaissance de minorité de la part du département, ces jeunes non accompagnés sont sans solution d’hébergement. Un abandon de l’État illégal selon Patricia Grime, responsable du RESF 48.
Tous les jours, ces jeunes âgés entre 15 et 17 ans appellent le 115, le numéro d’urgence sociale géré par le S.I.A.O. C’est le cas d’Alsény, 17 ans. Il est scolarisé en classe de 3eme dans un collège du département.
Contactés, les services concernés ont confirmé avoir des difficultés à répondre à des demandes d’hébergement qui ont augmenté ces derniers mois. Seule une cinquantaine de places sont disponibles sur tout le département. Cependant, après la manifestation de mercredi soir, des places en hôtel ont été proposées à deux jeunes mineurs qui ne se sont pas rendus sur place.