Les fleurs comme bien commun pour dépasser le clivage entre abeilles domestiques et sauvages
Concilier apiculture et préservation des pollinisateurs sauvages, c’est tout l’objet d’un travail de recherche qui a été mené dans le Parc National des Cévennes.
Comment permettre une bonne cohabitation entre les abeilles sauvages et celles domestiquées par les apiculteurs ? C’est ce sur quoi Léo Mouillard Lample, docteur en écologie à l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (INRAE) d’Avigon, a consacré sa thèse.
Il l’a menée pendant quatre ans, avec pour terrain d’étude : le Parc national des Cévennes. Le chercheur a présenté son travail samedi 17 février, lors de la 12e Journée apicole organisée par le PnC à Florac.
Léo Mouillard Lample a d’abord cherché a mesurer le niveau de « compétition » entre les abeilles sauvages et domestiques sur les ressources florales :
Pour évaluer cette compétition entre abeilles sur l’approvisionnement en fleurs, le chercheur a étudié la quantité de nourriture transportée sur un échantillon de 7500 abeilles sauvages et domestiques confondues. Résultat : il y a bien un compétition, qui profite souvent profite aux abeilles domestiques.
Une notion de bien commun qui permettrait de dépasser celle de conflit. Car tout l’enjeu est non pas d’exclure, mais bien de concilier activité apicole et préservation de l’environnement :
Ce qui, pour le chercheur passerait par plus de coordination entre apiculteurs, gestionnaires des parcs et naturalistes, afin, par exemple, de définir collectivement l’endroit où installer les ruches, ou en réduisant la taille des ruchers.
Leo Mouillard Lample présentera une seconde fois son travail lors d’une journée de restitution dédiée à la recherche en apiculture qui se tiendra à l’Institut Agro de Florac le jeudi 29 février, entre 13h30 à 17h.